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Des médicaments plus populaires que d'autres

Parmi les antidépresseurs, anxiolytiques, antipsychotiques ou médicaments pour le TDAH prescrits, certaines dénominations sont plus prescrites que d'autres. Voici un tour d'horizon de celles-ci, avec des informations sur leur utilité et les effets secondaires. La présente section permettra aussi de se familiariser avec certains troubles de santé mentale pour lesquels on prescrit ces quatre types de médicaments. À noter : les antidépresseurs ont des indications diverses, autres que la dépression, tout comme les anxiolytiques ne sont pas juste prescrits pour les troubles anxieux. De même, les antipsychotiques ont diverses indications autres que la psychose. Les informations relayées dans les paragraphes suivants ne sont donc pas exhaustives.

Il existe plusieurs types de troubles dépressifs, incluant, par exemple, la dépression majeure ou la dysthymie. Les caractéristiques communes de ces troubles, d’après le DSM-V, sont la tristesse, le sentiment de vide ou l’irritabilité. Ces humeurs sont accompagnées de changements somatiques et cognitifs qui affectent significativement le fonctionnement de l’individu.

 

L’Organisation mondiale de la santé explique que la dépression est «une maladie mentale courante se caractérisant par une tristesse persistante et un manque d’intérêt pour les activités qu’on aime faire normalement, accompagnés d’une incapacité à mener les activités quotidiennes pendant 14 jours ou plus». Elle peut se manifester par plusieurs symptômes : perte d’énergie, modification de l’appétit, augmentation ou diminution du sommeil, anxiété, baisse de la concentration, indécision, agitation, sentiments de dévalorisation, de culpabilité ou de désespoir, pensées autodestructrices ou suicidaires.

 

La prévalence de la dépression au sein de la population québécoise serait de 5 %, selon l’Institut national de santé publique du Québec. «Plus la personne atteinte consulte tôt, plus elle se rétablira rapidement. Dans la majorité des cas, la dépression se traite efficacement par une psychothérapie, par des médicaments antidépresseurs ou par une combinaison de ces 2 traitements», peut-on lire sur Portail santé mieux-être.

«Alors que l'anxiété est une réaction normale à certaines situations, un trouble anxieux est diagnostiqué quand les symptômes d'anxiété créent une détresse significative et un certain niveau de dysfonctionnement dans la vie de tous les jours», explique le site Psychomédia. Les troubles anxieux incluent plusieurs troubles où la caractéristique commune est la peur et l’anxiété excessive, avec des dysfonctionnements comportementaux, indique le DSM-V.

 

Il existe plusieurs types de troubles anxieux, dont le troubles panique, les phobies, le syndrome de stress post-traumatique, le trouble obsessionnel-compulsif, le trouble d’anxiété généralisée. Par exemple, une personne ayant un trouble d’anxiété généralisée «éprouve une inquiétude excessive face à des situations et à des événements ordinaires et quotidiens», selon Santé Canada.

 

Les troubles anxieux sont les problèmes de santé mentale les plus répandus et un Canadien sur dix en souffrirait, d’après Santé Canada. «Le traitement le plus commun mise sur une combinaison de pharmacothérapie et de thérapie cognitivo-comportementale.» Aussi, «parce que la majorité des troubles anxieux ont certaines causes biologiques, les drogues les plus fréquemment prescrites sont les antidépresseurs et les médicaments anxiolytiques».

 

À noter que plusieurs experts prescrivent des antidépresseurs plutôt des anxiolytiques pour les troubles anxieux, en raison des risques associés aux anxiolytiques comme les benzodiazépines qui peuvent, entre autres, engendrer une dépendance.

Les antipsychotiques atypiques utilisés pour le traitement de plusieurs troubles mentaux, «notamment la schizophrénie, les troubles bipolaires et dans certains cas, la dépression», explique Santé Canada. «Depuis 1991, neuf médicaments antipsychotiques atypiques ont été mis en marché au Canada : Abilify (aripiprazole), Saphris (asénapine), Clozaril (clozapine), Latuda (lurasidone), Zyprexa (olanzapine), Invega (palipéridone), Seroquel (quétiapine), Risperdal (rispéridone) et Zeldox (ziprasidone).»

 

Les antipsychotiques qui sont indiqués principalement pour traiter les troubles psychotiques tels que la schizophrénie, «se regroupent en antipsychotiques typiques (APT) et atypiques (APA)», explique une publication de l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux.  «Par rapport aux APT, les APA entraîneraient moins d’effets secondaires tels que le syndrome extrapyramidal et la dyskinésie tardive. Cependant, des études récentes démontrent qu’ils entraînent d’autres effets secondaires sévères, comme le syndrome métabolique et les troubles cardiaques.» Selon l’Institut national de santé publique du Québec, la schizophrénie atteint environ 1 % de la population.

 

Si les antipsychotiques constituent une médication usuelle chez les adultes, l’usage des «antipsychotiques atypiques a beaucoup augmenté» chez les jeunes, note une étude de l’INESSS. «L’innocuité et l’efficacité de l’olanzapine, la clozapine, la quétiapine et la rispéridone n’ont pas été établies chez les moins de 18 ans.»

Le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) appartient à la catégorie des troubles neurodéveloppementaux, selon le DSM-V. Il s’agit d’un mode persistent d’inattention et/ou d’hyperactivité-impulsivité qui interfère avec le fonctionnement ou le développement. L’inattention peut se traduire par le fait d’avoir de la difficulté à soutenir l’attention ou d’être désorganisé, par exemple. L’hyperactivité peut se traduire par une activité motrice excessive et non appropriée l’agitation ou le fait de parler trop, par exemple. Selon sondages, le trouble serait présent chez environ 5 % des enfants et 2,5 % des adultes dans la plupart des cultures.

 

«Le méthylphénidate est un médicament de la classe des stimulants de plus en plus prescrit pour le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité chez l’adulte. Le nombre de prescriptions pour cette substance est en croissance constante d’année en année au Québec», observe Sophie Gosselin, médecin et consultante en toxicologie pour le Centre antipoison du Québec. Malgré cela, le «méthylphénidate demeure un médicament controversé», indique-t-elle dans un billet publié sur le site de l’Institut national de santé publique du Québec.

 

«De plus en plus, la relation entre le méthylphénidate, les risques de dépendance et la triste réalité de consommation non thérapeutique souvent abusive, est rapportée. Il est inquiétant de constater la hausse de prescriptions de méthylphénidate dans notre société qui ne semble pas avoir de mécanismes pour en contrôler le nombre, la pertinence ainsi que l’adhérence au régime thérapeutique par les patients», conclut Mme Gosselin.

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